Carte blanche à l’éditeur et traducteur Farouk Mardam-Bey pour une plongée dans les littératures arabes à travers des extraits de lectures qui ont marqué son parcours.
Historien, éditeur et passeur infatigable, Farouk Mardam‑Bey est une figure incontournable entre l’univers littéraire arabe et la francophonie. Sa passion pour les livres se nourrit dès l’adolescence à Damas en Syrie, où poésie et engagement politique se mêlent dès ses années universitaires. Arrivé à Paris en 1965, il devient bibliothécaire à l’INALCO puis dirige la bibliothèque de l’Institut du monde arabe. Depuis 30 ans, il est à la tête de la prestigieuse collection Sindbad chez Actes Sud avec près de 300 ouvrages (romans, poésie, théâtre) issus du monde arabe, traduits et publiés — de Naguib Mahfouz à Khaled Khalifa — faisant de Sindbad une « porte entre les mondes » littéraires. Compagnon de route et traducteur de Mahmoud Darwich, engagé pour la « littérature contre l’oubli », il parle des écrivains de prison comme autant de voix de résistance, nourrissant l’esprit critique et la mémoire collective. Exilé lui aussi depuis 1976, il retrouve la Syrie en janvier 2025 avec une grande émotion, confiant que la littérature a été le seul chemin vers « l’ailleurs et le chez‑soi et comment son retour à Damas marque une boucle : « refermer les portes de l’enfer ».
À écouter : Farouk Mardam-Bey, de la Syrie à la France dans l’émission À Voix Nue, en 5 épisodes (28 min) sur France Culture
Une rencontre programmée avec le soutien de Mahmoud Darwish Legacy