Juste après la Grande Lecture de « Tout ce qui brûle » par Laura Sépul, un entretien avec Lisa Harding.
LE LIVRE
Sonya est une jeune mère célibataire, ancienne comédienne en mal de paillettes. Elle aime plus que tout son fils de quatre ans qu’elle élève seule, l’entourant d’un amour maladroit, excessif, négligent. Les mauvais jours, Sonya vide des bouteilles de vin blanc, s’endort lourdement en laissant le four allumé, la porte de la maison ouverte. Jusqu’au moment où son père prend les choses en main, avec, en ligne de mire, les services sociaux et le centre de désintoxication tenu par des religieuses… Sans jamais donner de leçon, Lisa Harding se place toujours du côté de son héroïne qui lutte pied à pied pour remonter à la surface, retrouver un enfant qu’on éloigne et qui grandit sans elle. Roman puissant, dérangeant, au réalisme sans fard, Tout ce qui brûle fait avant tout le portrait d’une relation fusionnelle qui unit une mère à son fils.
L’AUTEURE
Lisa Harding est comédienne, dramaturge et écrivaine irlandaise. Elle est titulaire d’un master en écriture créative de Trinity College Dublin en 2014. Son premier roman, Abattage (présenté à l’intime festival en 2018), a reçu le Kate O’Brien Award 2018 et a été nominé pour le Bord Gais Energy Irish Book Awards 2017.
EXTRAIT
« A l’époque j’avais des sautes d’humeur qui ne duraient jamais vraiment, qui ne prenaient jamais vraiment le dessus ; mais depuis que j’ai arrêté de jouer et que j’ai eu Tommy, et que je suis seule, avec la fatigue et l’impression d’être jugée par des voix- et maintenant par des vieilles dames-, ces sautes d’humeur sont permanentes. Quel âge aurait eu ma mère ? »
A LIRE
Tout ce qui brûle, Lisa Harding, Traduit de l’anglais par Christel Gaillard-Paris, Éditions Joëlle Losfeld, 2022