« Parce qu’il y a des films qu’on veut partager. Pour voir des têtes d’émerveillés après. »
LE FILM
Le songe de la lumière de Victor Erice (2h20 – 1992)
Devant la caméra de Erice, le peintre Antonio López cherche à capter sur sa toile la lumière automnale qui baigne un cognassier de son jardin. Commence un tête-à-tête entre le peintre et son « modèle ». Les passages incessants d’un certain nombre de personnages troublent sa tranquillité … Une confrontation amoureuse du cinéma avec la peinture, filmée avec une ferveur presque religieuse.
LE RÉALISATEUR
Écrivain de cinéma, cinéaste d’une grande rareté, son premier film comme metteur en scène, L’Esprit de la ruche, Concha d’Or au Festival de Saint Sébastien en 1973, a reçu un accueil remarquable de la critique et du public dans le monde entier. Il réalise ensuite Le Sud, sélectionné au Festival de Cannes en 1983. Le Songe de la lumière, son troisième long métrage, réalisé en collaboration avec le peintre Antonio Lopez, a obtenu le Prix du Jury et le Prix Fipresci à Cannes en 1992. Il poursuit une œuvre dévouée à la beauté du cinéma.
LA CARTE BLANCHE
Dans le cadre de la discussion avec Vinciane Despret autour de l’écriture du scénario et de l’adaptation au cinéma du livre « Autobiographie d’un poulpe » nous avons demandé à Mathieu Amalric de proposer les films qui le portent et alimentent son travail d’écriture et de réalisation.
Comédien éclectique dans ses choix, allant du cinéma d’auteur aux grosses productions, lauréat de 3 Césars, interprétant un second rôle chez Spielberg et un méchant dans un James Bond, Mathieu Amalric est aussi et surtout un cinéaste. Il reçoit le prix de la mise en scène au Festival de Cannes pour Tournée (2010). Suivront La Chambre bleue (2014), Barbara (2017) et Serre moi fort (2021). Avec la trilogie Zorn I, II & III (2023), il signe trois films documentaires sur le saxophoniste jazz new-yorkais John Zorn, qu’il a suivi pendant quatorze ans. Il est l’auteur d’une oeuvre riche, intense et toujours surprenante.