LE LIVRE
Italie, La Basilicate, été 2005. Alors que le village de Ravina est en fête, Chiara se volatilise. Les villageois se lancent à sa recherche ; les jours passent, l’enquête piétine : l’adolescente est introuvable. Une horde de journalistes s’installent dans la ferme voisine, filmant le calvaire de l’entourage, pendant que celui-ci se déchire. Des années plus tard, Sandro, proche de la disparue revient avec pudeur et dignité sur ces quelques mois qui ont changé leur vie. Le récit prend la forme d’une enquête haletante à rebondissements.
L’AUTEUR
Giuseppe Santoliquido est un auteur belge qui a gardé vivaces ses racines italiennes. Il est aussi essayiste et politologue, spécialiste de politique et de culture italiennes, il collabore avec de nombreux médias belges et étrangers. L’été sans retour est son quatrième roman.
EXTRAIT
« Moi, dans ma jeunesse, reprit-elle, le monde, je l’ai vraiment vu : je sais que les amours sont toutes les mêmes, que toutes les chairs sont bonnes. Mais eux, ça, ils peuvent pas le savoir. Toute leur vie, ils l’ont passée sur le pas de leur porte, sans jamais sortir de leur trou perdu, pas même avec la tête. Et puis ici, à Ravina, tout le monde se connaît, tout le monde se voit tout le temps, et ça, c’est très mauvais ; c’est comme avec les blessures ; pour les guérir, il ne faut pas y chipoter tout le temps, sinon ça tourne vite à l’abcès, et les abcès, après, ça prend des siècles à cicatriser ; sans compter que des fois, ça reste comme des plaies ouvertes : on ne parvient jamais à les refermer. »
À LIRE :
L’été sans retour de Giuseppe Santoliquido Éditions Gallimard, 2021
Entretien mené par Sophie Creuz, journaliste et libraire. Lecture par Félix Vannoorenbergh.