LE LIVRE
En 1942, Marina Chafroff, jeune femme de 33 ans, réfugiée russe en Belgique depuis une quinzaine d’années, mère de deux jeunes enfants, est condamnée à mort par décapitation sur ordre d’Hitler. Enfermée à la prison de Cologne, elle est accusée d’avoir poignardé et tenté d’assassiner deux officiers allemands en plein jour à Bruxelles. Qui est cette femme-enfant au regard frondeur tombée dans l’oubli ? Au fil d’un récit aux résonances intimes, rempli de coïncidences et d’impasses, Myriam Leroy ressuscite le destin fulgurant de Marina Chafroff.
L’AUTEURE
Myriam Leroy est journaliste, écrivaine et dramaturge. Elle vit à Bruxelles. Le Mystère de la femme sans tête est son troisième roman, après Ariane (Don Quichotte, 2018, finaliste du prix Goncourt du premier roman) et Les Yeux rouges (Seuil, 2019).
EXTRAIT
« Tu as de la peine pour Marina et ses deux fils que le blog mentionne. Et, tu dois bien l’avouer, tu as de la peine pour toi aussi par anticipation, dans un drôle de carambolage entre ton image et celle de la femme sans tête, qui te renvoie au fait que toi, tu n’as rien accompli de prodigieux, tu n’as pas d’enfant… Et ton passage sur terre sera encore plus vite oublié. »
À LIRE
Le mystère de la femme sans tête, Myriam Leroy, Editions Seuil, 2023
Entretien mené par Gilles Collard, responsable de l’Atelier des écritures contemporaines de La Cambre.
Extrait lu par Marion Plissonneau.