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Littérature

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L’année de la pensée magique

de Joan Didion
lu par Anne Alvaro

21 Aug 2022


18:15 — 19:15


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LE LIVRE

Une soirée ordinaire, fin décembre à New York. Joan Didion s’apprête à dîner avec son mari, l’écrivain John Gregory Dunne – quand celui-ci s’écroule, victime d’une crise cardiaque foudroyante. Pendant une année entière, elle essaie de se résigner à la mort de son compagnon et de s’occuper de leur fille, gravement malade. Dans un récit sobre et sans complaisance, l’auteure raconte la folie du deuil et dissèque, entre sécheresse clinique et monologue intérieur, une expérience indicible – et sa rédemption par la littérature. Best-seller encensé par la critique aux États-Unis, L’Année de la pensée magique, déjà considéré comme un classique, a été couronné par le National Book Award.

L’AUTEURE

Morte en décembre dernier à l’âge de 87 ans, Joan Didion fut une remarquable chroniqueuse de la scène politique et culturelle américaine ainsi qu’une figure culte, dès 1968, quand l’édition de son premier recueil de reportages lui valut d’être consacrée « femme de l’année » par le Los Angeles Times. Romancière, essayiste, journaliste et scénariste, elle a reçu pour L’année de la pensée magique le prix Médicis de l’essai en 2007. Romancière célèbre et célébrée, son regard est systématiquement oblique et ironique, son écriture laconique ; des phrases ciselées qui décrivent le monde avec acuité.

LA COMÉDIENNE

Anne Alvaro est une actrice française de théâtre et de cinéma. Elle fait ses débuts au cinéma dans le film Danton, réalisé par Andrzej Wajda, en 1981. Elle joue ensuite dans quatre films de Raoul Ruiz. En 2001, elle reçoit le César de la meilleure actrice dans un second rôle, pour son rôle dans le film d’Agnès Jaoui, Le Goût des autres. En 2010, elle reçoit pour la deuxième fois le même César pour le personnage de Louisa dans Le Bruit des glaçons réalisé par Bertrand Blier.

EXTRAIT

« Les gens qui ont récemment perdu quelqu’un ont un air particulier, que seuls peut-être ceux qui l’ont décelé sur leur propre visage peuvent reconnaître. Je l’ai remarqué sur mon visage et je le remarque à présent sur d’autres. C’est un air d’extrême vulnérabilité, une nudité, une béance. C’est l’air de quelqu’un qui sort de chez l’ophtalmologue, les yeux dilatés à la lumière du jour, ou de quelqu’un qui porte des lunettes et doit tout à coup les enlever. Ces gens qui ont perdu un proche ont l’air nus parce qu’ils se croient invisibles. »

À LIRE

L’année de la pensée magique, Joan Didion, Traduit de l’anglais par Pierre Demarty, Éditions Poche 2009.