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Fils de prolétaire

de Philippe Herbet 

21 Aug 2022


16:00 — 17:00


Galerie du Beffroi

Philippe Herbet compte parmi les photographes présentés dans l’exposition « Chaque photographie est un adieu » pour son travail sur Albert Dadas. Il est aussi l’auteur du récit « Fils de prolétaire ».

LE LIVRE

Fils de prolétaire est un récit autobiographique. Pour son premier livre sans image, Philippe Herbet replonge dans son univers familial modeste où le bonheur tient moins de place que le monde obstiné des choses et des sou­venirs : un manteau trop grand qui servira des années, les soirées passées devant Des Chiffres et des Lettres, un oncle aux airs d’Elvis et le coquillage du grand-père dans lequel on entend la mer. Mais ce sont dans les enfances silencieuses et les désirs de lointain que naissent les rêves et le sentiment de la joie. Son écriture délicate évoque ce père ouvrier à l’usine, « plus aisé à aborder à travers ce qu’il n’est pas et ne possède pas », cette mère toujours vêtue de blanc, qui ressemble à Maria Pacôme, « femme d’ouvrage » alors qu’elle a une formation de couturière. Il parvient à ressusciter la magie d’un quotidien extraordinairement banal, celui d’un gamin poète qui rêve la vie, en marge de sa famille.

L’AUTEUR

Philippe Herbet, photographe, a grandi en Belgique à Seraing dans une famille modeste. La photographie, l’écriture et les voyages vers l’Orient occupent la majeure partie de son temps.

EXTRAIT

« Je me suis souvent demandé si mon père était mon père et ma mère ma mère, si je n’étais pas un enfant adopté. »

A LIRE

Fils de prolétaire, Philippe Herbet, Editions Arléa, 2022

Entretien mené par Jean-Marc Bodson, commissaire de l’exposition, critique à La Libre.