Visite guidée avec le commissaire de l’exposition Jean-Marc Bodson

 

Chaque photographie est un au revoir au temps présent qui nous file comme le sable entre les doigts. Un au revoir car en déclenchant l’obturateur, on sait que l’on préserve – imparfaitement, mais avec une vraisemblance bluffante – ce qui s’offrait à nos yeux de l’instant volatile. Un « à revoir » pourrait-on dire, puisque l’on sait aussi que l’on pourra par la suite regarder à notre guise l’image souvenir.

Cependant, plus encore, chaque photographie est irrémédiablement un adieu. D’abord parce que bien souvent on oublie assez vite les photos que l’on a prises : on les perd ou pis, on les range trop bien. Ensuite, parce qu’au fil du temps l’ensemble des détails qui donnent corps à l’image nous parlent de moins en moins jusqu’à ne plus rien nous dire.
Produite par l’Intime festival, l’exposition Chaque photographie est un adieu présente des livres d’auteurs dont le travail aux lisières de la mémoire nous fait prendre conscience que l’au revoir des photos n’est qu’un adieu à venir.

Avec des livres et des images de Deanna Dikeman (Leaving and waving, Chose Commune 2020), de Catherine Rombouts (Le grand jour, Loco 2020), d’Olivier Cornil (Dans mon jardin les fleurs dansent, Caid 2019), d’Anne de Gelas (Mère et fils, Loco 2017), de Doug Biggert (Hitch- hikkers,Husson 2007) et de Karin Borghouts (Het huis, Snoeck 2021).

 

Des livres en consultation :

« Baleine blanche » collection Macaronibook ( 5 livres 2022), 

« Dadas Herbet «  Philippe Herbet + Fils de prolétaire (Arléa 2022 / entretien à l’intime)

« La ruine de sa demeure«  de Mathieu Pernot (Atelier EXB 2022)

« The Train » de Paul Fusco (Textuel 2018)

« Hernie et Plume » de Katherine Longly (éd. Eriskay Connection 2021)

« Soeurs, saintes et sybilles » de Nan Goldin (Ed du Regard 2005)

« Kitaj » de Lee Friedlander (Fraenkel 2002)

« Pictures from home » de Larry Sultan (Mack 2017)

« The Brown sisters/ Fourty years » de Nicholas Nixon (MoMA 2014)

« Cui cui » de Rinko Kawaushi (Actes Sud 2005)

« Muss es sein? Es muss sein! «  François Goffin (Peperoni 2017)

 

A partir du 8 juillet jusqu’au 11 septembre.

Entrée libre.